QU’EST-CE QUE LE HANDICAP MENTAL ?
Il n’est pas facile de faire face au handicap mental d’un proche et encore moins à celui de son propre enfant.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit le handicap mental, ou déficience intellectuelle, comme « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ».
Il touche 1 à 3% de la population générale, avec une prépondérance de sexe masculin.
Le handicap mental peut arriver à n’importe quel moment de la vie d’une personne :
- au moment de la conception (maladies génétiques,
- aberrations chromosomiques,
- incompatibilité sanguine…) ;
- pendant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac , rougeole ou rubéole chez la mère, toxines consommées …) ;
- à la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité, infections,…) ;
- après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies…).
Nous estimons à 650 000 les personnes vivant en situation de handicap mental. Chaque année, 6000 enfants naissent en étant atteint d’un handicap mental.
LE HANDICAP MENTAL, EST-IL HÉRÉDITAIRE ? GÉNÉTIQUE ? ACCIDENTEL ?
En réalité, les raisons de la survenue d’un handicap sont diverses et certaines restent inconnues. Les causes possibles ne produisent d’ailleurs pas toutes leurs conséquences au même moment du développement de la personne.
Contrairement aux idées reçues, si le handicap mental est parfois héréditaire, ses origines peuvent être diverses. Dans 30 % des cas, elles restent inconnues.
Un grand nombre de handicaps mentaux ont une cause génétique. Il faut distinguer les anomalies chromosomiques, dont la récurrence au sein d’une même famille reste faible, des maladies génétiques, considérées comme héréditaires.
Les conséquences quotidiennes d’un handicap mental diffèrent pour chaque personne, selon son type de déficience, ses prédispositions, son environnement, son entourage, etc.
Quoi qu’il en soit, un accompagnement humain est toujours indispensable, à des degrés divers, notamment pour aider la personne atteinte à acquérir de l’autonomie ou à communiquer…
Le pictogramme S3A (Symbole d’Accueil, d’Accompagnement et d’Accessibilité), créé en 2 000, est à destination des personnes handicapées mentales et par extension toute personne ayant des difficultés de compréhension ou d’orientation. Il identifie et signale les structures, produits, services et prestations de toutes natures qui sont rendus accessibles grâce à la mise en oeuvre de moyens techniques ou humains.
La méthode du « Facile à lire et à comprendre », créée en 2009 à travers un projet Européen, vise à rendre accessible l’information à toutes les personnes qui savent lire mais qui ont des difficultés de compréhension. Des documents administratifs, plaquettes d’informations, petits films documentaires, sites internet, etc… sont ainsi de plus en plus adaptés.
Chaque personne handicapée mentale est singulière, elle présente des difficultés qui lui sont propres. Des stimulations ciblées et constantes permettent d’obtenir des progrès notables dans l’évolution de l’autonomie. Les stimulations sont à engager, à découvrir et à encourager tout au long de la vie !