Les troubles DYS

LA DYSPRAXIE

Il n’y a pas une mais plusieurs dyspraxies.
Ce sont des anomalies de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires.
La réalisation d’un geste résulte de la gestion coordonnée et automatique de nombreux facteurs temporels et spatiaux qui ont fait l’objet d’une pré-programmation cérébrale.
Celle-ci est incomplète, voire inexistante chez les dyspraxiques et le geste ne devient jamais automatique et nécessite toujours un contrôle volontaire extrêmement fatigant.
Dans le cas de la dyspraxie visuo-spatiale, se rajoutent des troubles du regard, de la perception visuelle et de la représentation de l’espace.

LES MANIFESTATIONS LES PLUS COURANTES:
L’enfant dyspraxique conçoit bien les gestes mais n’arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse :
Il est maladroit, lent et toutes ses réalisations motrices et graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes…
Il a besoin d’aide pour s’habiller et se laver, bien au-delà de l’âge normal et même lors des repas (il ne sait pas couper sa viande et mange « salement »).
Il présente un retard graphique important et durable (dysgraphie), ses dessins sont pauvres et il accède difficilement à l’écriture cursive.
Il a du mal à s’organiser dans son travail (préparer son cartable…)
Il a du mal à utiliser une règle, une paire de ciseaux, une gomme …
En cas de dyspraxie visuo-spatiale, il éprouvera des difficultés dans toutes les tâches où les composantes spatiales sont importantes : géométrie, géographie, dyscalculie spatiale, lecture (lenteur).

TROUBLES SOUVENT ASSOCIÉS:
La dyspraxie ne vient jamais seule. Elle est presque toujours associée à un autre trouble dys : dysgraphie, dysorthographie, dyslexie, dyscalculie…
Il peut avoir un trouble de la coordination motrice globale (TAC), il court, saute de façon désordonnée, il tombe, se cogne…
Il peut avoir un trouble de l’attention plus ou moins important.
Il peut avoir des problèmes au niveau du langage oral, dyspraxie de la parole : il parle tard, il prononce ou articule mal.
L’enfant dys est intelligent, curieux et beau parleur, apprend avec plaisir et efficacité.

LA DYSLEXIE
La dyslexie est un trouble de la lecture qui se traduit par une déficience au niveau de l’acquisition du langage écrit. Touchant 3 à 5 % des enfants, il s’explique par une mauvaise liaison entre la partie du cerveau qui est responsable de la reconnaissance des mots et celle, responsable du langage.
La dyslexie touche donc directement la structure fondamentale du mécanisme du langage.

LA DYSORTHOGRAPHIE
La dysorthographie, comme son nom l’indique, est un trouble de l’apprentissage qui se manifeste par une déficience de la compréhension, de l’assimilation et de la mémorisation de l’orthographe. Elle est le résultat d’une absence d’automatisation dans la correspondance phonème-graphème, mais à cela s’ajoute aussi une incapacité à se représenter visuellement les mots, par conséquent, la manière dont on devrait les écrire.
La dysorthographie fait partie des troubles de l’apprentissage les plus sévères et les plus difficiles à soigner. On la reconnaît aisément aux multiples erreurs de transcription et d’orthographe faites par l’enfant (omission, inversion ou substitution de lettres), malgré l’absence de toute éventuelle défaillance au niveau intellectuel.

LA DYSGRAPHIE
La dysgraphie est un trouble de l’apprentissage, qui se manifeste par des difficultés à produire ou à reproduire des formes graphiques. On la qualifie de trouble fonctionnel, car il y a absence d’automatisme du geste nécessaire à la réalisation ou à l’exécution de l’écriture dans les acquisitions fondamentales.
La dysgraphie est généralement causée par une mauvaise conversion graphème-phonème ou d’une défaillance praxie visuo-constructive : l’enfant ne peut pas gérer en même temps la pression qu’il doit exercer sur le stylo, la posture qu’il doit adopter et les mouvements qu’il doit exécuter.

LA DYSCALCULIE
La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage et du développement, touchant la capacité d’un enfant à maîtriser les quantités numériques.
Touchant 4 % des enfants, celui qui en souffre ne peut comprendre et assimile moins bien le sens des nombres. L’absence de notion de quantité le rend incapable de compter, de lire ou d’écrire les chiffres, de faire des calculs, de faire la différence entre les différents signes et symboles et de mémoriser les tables d’addition et de multiplication.
Cette incapacité se traduit, sur le long terme, par de graves déficits en numérotation pendant la petite enfance et plus tard, en opération arithmétique, au raisonnement ainsi qu’à la géométrie.

LA DYSPHASIE
On parle de dysphasie pour tous troubles relatifs au langage oral. Touchant 2 % des enfants, elle se traduit par une difficulté chez l’enfant à s’exprimer « normalement » de vive voix.
Ce déficit est généralement dû à un problème de réception. L’enfant dysphasique ne peut pas comprendre ce qui est dit et par conséquent, est incapable de reproduire, dans ce cas, le même son. Il peut également être le résultat d’un problème de production. Dans quel cas, l’enfant qui en souffre sait ce qu’il souhaite dire, mais n’arrive pas à l’exprimer avec des mots, et ce, parce qu’il n’est pas capable de programmer les sons adéquats.
La personne qui en souffre est incapable de manipuler des sons pour en faire des mots, c’est-à-dire d’associer un phonème à un graphème. Et ce, malgré les répétitions.
Ayant du mal à reconnaître ce qui est écrit, l’enfant dyslexique éprouve donc de grandes difficultés à parler, à lire et même à écrire.

 

Dyspraxique Mais Fantastique